LyonSaintéLyon : un aller à la rencontre du blanc…
Cette édition 2012 affichait déjà complet dès le mois de Mars, avec liste d’attente à la clé. Le succès de l’édition précédente, orchestrée de main de maitre par Arthurbaldur, n’a pas laissé indifférent…
Et puis, quand il se murmure dans les « milieux autorisés » (cf. Coluche) que le 60° anniversaire de la SaintéLyon en 2013 pourrait se faire en aller-retour. Il ne fallait donc pas trainer pour laisser encore son empreinte dans la neige fraiche, avant le passage de milliers de coureurs.
C’est donc sans hésiter que j’inscris très tôt dans le calendrier, cette sympathique sortie de plus de 140 km.
Un calendrier plutôt chargé, puisque cela fera la 3° course de plus de 100 km en 2012. Moi qui début 2010 ne savait pas encore ce qu’était un 100 bornes… Bon, passons…
Ceci dit attention à une sournoise fatigue accumulée, due notamment au marathon de Venise réalisé 5 semaines plus tôt, et pour lequel j’y allais pour un chrono.
Après avoir hébergé fulgurex pour la nuit, nous partons de bon matin pour retrouver nos compagnons de route.
En chemin, coup de fil de Biscotte : son fils étant malade, il ne pourra prendre le départ mais nous rejoindra plus tard. Comme je n’ai pas chargé la trace GPS sur ma montre, il vient à Gerland déposer le colis (non, pas son fils, le GPS !).
Nous sommes donc 18 à nous retrouver ce samedi matin vers 8h, au palais des Sports de Gerland.
Un froid vif prend aux tripes. Ce n’est pas humain çà. On ne va pas trop trainer pour les photos hein ?
Il y a donc là, avec votre serviteur, Céline/adaranaz, notre seule féminine (au moins pour le podium, il n’y aura pas de pression), puis Anthony/taldius, Julien/turtlerunforfun, Eric, Cédric, Bernard/zeze69, Jean-Pierre, Stéphane, Frédéric, un autre Frédéric, Gilles notre traileur caméraman (capable de courir un bras en l’air : bravo !), Ludovic, Damien/cyrion, Franck, Guilhem/oslo, Reynald/fulgurex et notre organisateur en chef Arthurbaldur.
La liste ne serait pas complète si je ne parlais pas :
de la Arthurbaldur’s Team Family (ATF pour les intimes) qui sera à nos petits soins pour la gestion des sacs, du ravito à Sainte Catherine, des dossards à retirer. Merci beaucoup.
et bien sûr Christophe/Biscotte, propriétaire du GPS dont il me confie la charge. Wouaouh, la pression !!
Une fois faite la distribution des « goodies » (buff : merci à notre partenaire Terre de Running, autocollant : merci Arthur) puis les photos officielles (important pour la postérité),
nous nous élançons à l’assaut des quelques 70km et plus, afin de rallier Saint Etienne.
Au passage du confluent, des membres de l’organisation de la Saintélyon nous informent que nous allons rencontrer de jolies congères sur les hauteurs de Moreau, et que les quads ne peuvent pas passer : le ton est donné !
A un rythme tranquille et bien groupé, nous avançons donc vers Beaunant, puis Chaponost
ou les descentes (qui seront les montées au retour, vous suivez hein ?) sont gorgées d’eau, de vraies rivières pleines de boues.
Au loin, le blanc que nous allons rencontrer plus tard…
Sur le parcours, quelques flaques qui seront probablement des plaques de verglas bien piégeuses.
L’avancée vers la 1° étape (Soucieu) est plus longue que prévue, bien que nous n’ayons pas le sentiment de trainer. Curieux.
Et dire que nous avons 2 nouvelles portions à franchir…
Soucieu : il est 11h45.
Et à Soucieu, on ne déroge pas à la règle : la boulangerie pour acheter un … quoi ???!! Il n’y a plus de flan ???!! Bon, ben tarte bressane alors…
Comme chaque année aussi, nous squattons cet emplacement délicieusement bercé par les rayons du soleil… et par le passage des quelques voitures aussi…
Nous repartons à midi sonnant et clochant par la même occasion. Peut-être les premières neiges dans quelques km…
Arrivent les 2 nouvelles portions du Bois de la Dame et du Bois de la Gorge (que j’avais eu l’occasion de visualiser lors d’une unique reconnaissance 3 semaines avant).
La 1° portion (2° dans le sens de la course) n’a rien à envier au bois d’Arfeuille. Le terrain est cependant relativement sec…
En fait nous passons juste à côté de Rontalon, charmant petit village.
A St Genoux/Chaussan, toujours pas de neige. Nous sommes pourtant à environ 600m.
Quel suspense ! Mais où se trouve-t-elle donc ? On nous aurait menti ??…
Ah si ! A certains endroits elle pousse sur les arbres…
La neige ? Nous allons – enfin – la découvrir dans la montée du bois d’Arfeuille. Elle ne va plus nous quitter jusqu’à Sorbiers.
Le froid non plus d’ailleurs… Le soleil bien présent ne rivalise pas avec le vent froid qui « glace » un peu les os.
Après avoir contourné Riverie (oui, Riverie ! Vous connaissez ? Réponse et mes sources dans le CR de l’année précédente…), nous traversons alors un joli banc de neige qui nous conduit tout droit à Sainte Catherine, où Biscotte a le droit de nous rejoindre…
Jean-mi touron est là aussi, il a cherché à nous suivre en VTT depuis Lyon, le fourbe !
Et qu’est-ce qu’il y a à Sainte Catherine ?
ZE méga ravito concocté par le groupe, et superbement préparé par la ArthurBaldur’s Team Family.
– d’une part de se retrouver au chaud (merci le CT Lyon de nous héberger sur le site du ravito où dans quelques heures je mettrai une grosse dizaine de minutes à atteindre le « comptoir »)
– et d’autre part accueillis par l’orga de choc ATF, tout sourire.
Et il y a de quoi profiter.
Cet arrêt tombe plutôt bien, j’avais grand faim et ce n’est pas les 2 nouvelles portions du parcours qui nous auront fait gagner du temps, voire même simplement arriver à l’heure prévue.
Il ne faudra donc pas trop trainer…
Que cela n’empêche tout de même pas de fêter 2 anniversaires : Biscotte et Taldius.
Avec bien sûr les bulles qui vont avec… Quand on vous dit qu’on ne se refuse rien…
Et comme l’an dernier, grâce à nos partenaires, nous avons droit à un tirage au sort de dossard. Tiens, le trail des forts de Besançon. Sympa !
Merci à Extra, Terre de Running, et le TVSB.
Et comme si cela ne suffisait pas, le petit cadeau à ceux qui fêtent leur anniversaire… Mais aussi à tout le groupe : une frontale H7 (merci à Led Lenser !).
Un bon moment de pause…
Mais déjà l’heure tourne et il faut repartir.
Heureusement, pas sous la pluie comme l’an dernier où la reprise avait été très rude.
Un au-revoir à la ATF, aux bénévoles du CT Lyon, et nous reprenons le chemin en direction du point culminant de la course. Beaucoup de neige nous attend.
Nous partons les 2 derniers avec Biscotte, tout le groupe est déjà loin devant.
L’avancée vers Moreau se fait à présent entièrement dans la neige.
Et les congères annoncées depuis Gerland sont bien là. Mais pas aussi hautes qu’en 2010 cependant.
Dans quelques heures, il n’en restera pas grand-chose, après le passage de milliers de coureurs…
En haut de Sainte Catherine, des promeneurs insistent pour nous prendre en photo.
Ca se voit tant que çà que nous sommes de joyeux givrés ?!?
Arrivés à Moreau (tiens, je pensais que nous ne devions pas y passer, mais la route nous y a conduit naturellement), nous sommes face à une impasse !?
En effet, il n’y a aucune trace, ni sur la crête (chemin prévu dans le roadbook), ni par le village.
J’apprendrai après la course que la trace aura été faite au dernier moment, par raison de sécurité suite aux conditions météo.
En attendant, il faut avancer…
Choisissant la crête, nous faisons nos propres pas, cheminant avec peine dans les bois… pour ensuite rejoindre un chemin plus connu.
Dans quel état sera ce chemin cette nuit ???
Le soleil décline lentement sur l’horizon, donnant une touche de magie en ces lieux.
Nous n’arrivons que trop tard à l’Hôpital (point culminant) pour profiter du coucher de soleil. Dommage car ce dernier nous aura accompagné toute cette journée…
Mais nous savons qu’avec ce parcours rallongé et la neige présente, nous n’arriverons pas bien tôt à St Etienne.
Comme à chaque édition, le ravito de St Christo est atteint avec la frontale sur la tête.
Et comme à chaque édition, les bénévoles s’apprêtent à accueillir près de 8000 coureurs, avec une bonne humeur qui fait plaisir et réchauffe les cœurs, et le corps.
Il reste 16 kilomètres et le froid devient plus vif.
C’est cependant plein d’entrain que le petit groupe repart pour la dernière étape.
Avec une petite modification de parcours due à un « jardinage ». Un croisement visiblement loupé quelque part, et nous nous retrouvons sur le bitume que nous gardons un petit moment, avant de rejoindre le chemin officiel (à priori moins d’1 km en plus, bah… quand on aime).
Allez, nous voilà à Sorbiers.
La terre ferme sans neige, enfin plutôt le bitume. Attention à la dernière plaque de verglas qui va en freiner plus d’un au « retour ». On sera en montée donc çà ne devrait pas aller bien vite…
La fin sur le boulevard est interminable… Pour les jambes et pour la tête…
Autant les 2 années précédentes, cela me paraissait déjà long. Mais là, je sens comme une certaine lassitude… Le fait de déjà connaître sans doute. Mais surtout la fatigue qui se fait à présent sentir.
Une seule envie : me poser au Flore pour pouvoir enfin manger et se reposer. Ca devient limite obsédant…
Nous arrivons enfin au bout de ces 7 km de bitume plat.
Au loin, l’arche d’arrivée, ou de départ…Si ! Si ! Elle est là !
Ayé, 73km d’échauffement… Il est 21h30…
Allez, la photo dans le sas élite. Quoi ? Ce n’est pas notre place ???
Nous pouvons au moins jouer les élites de l’aller…
Un rapide passage sur les stands partenaires pour une photo qui sera publiée dans le canard…
Et vers 22h, direction le Flore, où se trouve un vrai nid de kikous !
Ils ont mangé, sont préparés, et attendent avec quiétude le moment du départ.
Il nous reste à faire de même, en profitant du peu de temps qu’il nous reste.
A la fois ravi de voir des têtes connues, et frustré de ne pas disposer de suffisamment de temps pour faire connaissance avec de nouvelles têtes : nous n’avons malheureusement pas suffisamment de temps devant nous.
Mais quel plaisir de se joindre, comme chaque année, à la quiétude des lieux… Loin du parc Expo…
Le temps de « pose » ne sera pas vraiment une « pause » (et vice-versa !).
Je sens, pour ma part, une petite fatigue (bien plus que les 2 précédentes éditions) et qui m’accompagnera sur la ligne de départ (pour notre retour…).
Comment va-t-elle être gérée, avec les conditions que nous avons découvertes en partie, et que nous allons encore découvrir ?
Vous le saurez ici Ci-dessous.
Une édition vraiment « hallucinante »…
Saint Genoux, il est 6 heures… déjà !
Je bois mon thé chaud après avoir attrapé plusieurs morceaux de banane, comme sur les ravitos précédents.
Je sais que ces 2 ingrédients passent bien, c’est l’équipe gagnante pour l’estomac.
A chaque Saintélyon, je ne suis pas très bien à cet endroit mais là tout va bien côté digestif, mais côté digestif et musculaire seulement…
Une énorme fatigue me poursuit depuis Sainte Catherine…
Je me mets un peu à l’écart de la tente du ravito, une impression de demi-sommeil.
Aucune envie… mais je ne songe pas à arrêter pour autant. Faut être maso quand même…
Retour sur un retour…
Un retour ? Pourquoi un retour ?
Tout simplement parce que, pour ceux qui ne connaissent pas la LyonSaintéLyon, avec une bande de joyeux drilles, je suis parti le matin même du palais des Sports de Gerland pour rallier Saint Etienne dans la soirée… à pied.
L’avantage d’un aller, c’est qu’au moins on peut prendre des photos.
Ca c’est pour le côté illustré, et le récit qui va avec…
Mais surtout, loin de l’anonymat de ces épreuves de masse (je n’ai fondamentalement rien contre, la preuve, j’y suis), on peut partager en petit groupe autour d’une même passion. Et profiter de ces magnifiques paysages des Monts du Lyonnais, qui ne seront qu’une ombre à la lueur des frontales au retour.
Voilà, le décor étant posé, place à la course…
Après s’être restauré au Flore une fois arrivé à Saint Etienne, notre petit groupe s’est gentiment disloqué à l’approche du départ.
Pour ma part, je préfère me mettre dans ma bulle dès le départ.
C’est ainsi que je me retrouve donc seul à me diriger vers les sas.
Ce moment n’est pas des plus plaisants car l’attente ne fait qu’accentuer la fatigue de l’aller. Bon, on se motive jusqu’au « coup de pistolet ».
Malgré la foule, je suis ravi de croiser totoro, et de retrouver FranckdeBrignais dans le sas. On échange quelques mots mais la fatigue (et la concentration sans doute) font que je ne suis pas très bavard…
MP3 sur les oreilles, je dois me mettre dans un rythme « ultra » dès le départ, pour ne pas subir un démarrage un peu trop froid.
J’ai ma feuille de route. Au vu des conditions et du parcours rallongé, 9h30 serait pas mal. Le must : être à 6h à Soucieu…
Et c’est parti !
Saint Etienne – Saint Christo (1h58, 3578°)
La phase de reprise ne dure pas trop longtemps. Pas de douleurs particulières. Je me mets dans l’allure dès le départ.
Avec une moyenne de 10km/h jusqu’à l’entrée de Sorbiers, je préfère ne pas trainer sur cette partie qui me convient mieux et aide bien à relancer les jambes.
Ca se complique évidemment quand arrive la 1° montée, et le passage dans la neige qui ralentit fortement la progression.
A 19 dans ces passages, c’était facile. Mais là, çà bouchonne pas mal peu, et perturbe l’allure de manière intempestive. Je me surprends à essayer de passer sur les côtés, dans une neige molle. Mais il ne faudrait pas que je joue à çà trop longtemps sous peine d’y laisser des plumes. Pas de gamelle pour l’instant, c’est déjà çà…
Je joue au yoyo avec Anthony qui n’est pas très loin
Le 1° ravito est atteint en moins de 2h.
Je prends un thé chaud et cherche de la banane (recette qui avait bien marché l’an passé), ou à défaut une clémentine.
Je ne traine pas, il y a un monde fou…
Saint Christo – Sainte Catherine (4h02, 3709°)
La longue montée dans la neige qui suit la sortie du village devient plus pénible.
Ca double de tous les côtés et je ne cherche pas à suivre. Je suis beaucoup moins à l’aise.
A nouveau des bouchons, à nouveau quelques congères (qui ont rétréci depuis notre passage de l’aller), et puis quelques gamelles.
La progression se fait plus lente. L’envie moins présente. Un certain contraste avec le voyage diurne de tout à l’heure (les mêmes sensations qu’en 2010).
Je suis le flot et arrive au ravito de Sainte Catherine.
Le fait d’être dans le gros du peloton, a pour conséquence que je ne voyage pas seul, aussi bien pour passer une congère, que pour attraper un thé chaud.
Et à Sainte Catherine, je mets bien une bonne dizaine de minutes pour récupérer banane et thé, qui me feront du bien. Mais ce thé chaud, j’y tiens, prudence digestive oblige !
Tiens, Géraldine du club ! Visiblement, çà a l’air dur pour elle. Je l’encourage bien que je ne sois pas au mieux.
Et puis Nicolas est là aussi. J’aurais bien envie de discuter, mais un peu dans les vapes et la course…
Je retrouve aussi Biscotte et son frère Joël, que je vais essayer d’accrocher à la sortie de Sainte Catherine, mais vais très vite lacher dans la montée. Pas de volonté. Je ne les reverrai qu’à l’arrivée…
Sainte Catherine – Saint Genoux (6h07, ~3900°)
Je repars de suite car je sens que si je m’arrête, je m’allonge pour dormir.
Et c’est bien précisément ce qui va me préoccuper sur cette portion jusqu’à Saint Genoux.
Quand je peux courir un peu , je le fais afin de ne pas dormir debout sur place ( !).
Mais quand je marche, çà devient « comique » à tel point que je me surprends à avoir des hallucinations !!!
Si ! Si ! Un petit lutin à capuche qui m’accompagne sur ma droite, et une « chose », que je n’arrive plus à identifier, devant sur ma gauche !!
Très étonnant, voire flippant ! Même sur la Montagn’Hard, quand au petit jour, je n’étais pas au mieux, je n’avais pas rencontré çà…
C’est avec cette alternance de « lucidité » et de « rêverie » que j’atteins le ravito de Saint Genoux. Il est 6h… déjà… Et j’en ai plein les pattes alors que nous ne sommes qu’à la mi-course…
Fulgurex (de notre joyeux groupe de l’aller) m’interpelle…
Je suis très surpris, je le croyais loin devant… Il m’annonce n’avoir aucune envie (tiens, je ne suis pas le seul) et préfère arrêter ici, ne se voyant pas galérer sur les quais sur le coup de midi.
Je l’aurais bien encouragé à faire la route ensemble mais il a l’air déterminé…
Je laisse tomber la fraction de seconde pendant laquelle je me serais bien arrêté avec lui. Je sais que la 2° partie de la course me convient mieux, bitumeux que je suis. Et avec le jour qui pointe, je pourrai ainsi sortir de mes nuits… Sans compter qu’hormis le possible verglas, je connais (ou je crois connaitre) l’état des chemins (un autre avantage de faire un aller…)
Saint Genoux – Soucieu (8h07, 3671°)
Je laisse l’ami Fulgurex (à toute, on se retrouve au palais des Sports) et repars en marchant tranquillement.
Je sais qu’il ne devrait plus y avoir de neige… au sol, car elle commence à tomber… d’en haut.
Je reprends alors doucement du poil de la bête au fur et à mesure des kilomètres.
Les 2 nouvelles portions sont repassées dans l’autre sens ( !). Je me remets dans le rythme de ceux qui sont devant moi. Puis je dépasse parfois.
Sur les portions roulantes, l’envie de courir revient, je dépasse encore.
La fatigue est à présent derrière moi sur cette portion où je me sens plus à l’aise.
Attention toutefois à cette neige qui blanchit le bitume, la prudence est de mise.
J’atteins Soucieu à 8h.
A nouveau un thé chaud et quelques morceaux de bananes, je range la frontale et ne m’attarde pas.
Soucieu – Beaunant (9h57, 3298°)
Je sais que maintenant la machine est repartie.
C’est incroyable comme le corps a de la ressource ! Tel un robot, musique dans les oreilles, je continue ma course en avant. Et dépasse, dépasse… Pour le mental, c’est du tout bon…
La montée après le lac de Chaponost se fait direct dans la boue. Pas trop de question à se poser car il n’y a guère moyen de contourner…
Je relance après chaque montée.
Beaunant me parait arriver vite. Et pourtant il est presque 10 heures. Déjà !
En 4 SaintéLyon (dont 3 LyonSainteLyon), je ne suis jamais arrivé aussi tard à Beaunant.
Et alors ? L’essentiel n’est-il pas d’arriver au bout de ces 145 km ?
Toujours du thé chaud et de la banane.
Beaucoup de concurrents sont assis là, près du coin « boissons chaudes ».
Beaunant – Lyon Gerland (11h21, 2995°)
La montée de Beaunant, on peut la faire en courant ?
Euh, oui, il y a 3 semaines, lors d’une reconnaissance de 35 km entre Sainte Catherine et Sainte Foy. Parce que je savais que je ne ferai surement pas le jour J.
Et après 130 bornes, à votre avis ?…
Les aqueducs passés, il n’y a plus qu’à dérouler les 10 derniers kilomètres.
Ca sent l’écurie. Mais je n’ai curieusement pas de lassitude. Juste le plaisir de me dire que je vais arriver… enfin…
Je dépasse quelques « crampés ».
Le passage à la Confluence se fait sans perdre de temps. Pas le temps de faire des courses dans le centre commercial…
Tout comme l’entrée dans le parc de Gerland, en forçant sur le moteur. Enfin… « forçant », quand les jambes ont plus de 140 km, est un peu exagéré mais bon… Le cœur y est. Et le mental aussi !
Je profite pleinement des derniers mètres, comme si je repartais pour un tour.
Gilles, de notre groupe de « félés » de l’aller, est là avec sa caméra pour immortaliser l’instant… Il a du stopper à Saint Christo. Mais a été présent à notre arrivée. Sympa çà !
Je pénètre dans le palais des sports au bout de 11h21, en brandissant le buff collector de notre périple… Just for fun car je ne suis qu’un arrivant parmi tant d’autres…
Et voilà. Une 3° LyonSaintéLyon de bouclée, avec 72.5 km au compteur.
Je retrouve alors Biscotte et son frère, puis fulgurex.
Anthony arrive juste après. Du groupe des félés, nous serons 13 à franchir la ligne du palais des Sports…
Le bilan ?
De cette 3° édition, je garde en mémoire un aller en toute convivialité, comme à chaque fois.
Et un retour plutôt … « hallucinant » : je m’en souviendrai longtemps de ce « lutin à capuche ».
L’aller aura été bien plus fatiguant, du fait de la longueur du parcours et parce qu’il a fallu faire la trace. Cela nous aura couté en énergie.
J’ai donc pris le départ de la course bien plus fatigué que les 2 éditions précédentes.
Pas étonnant donc que l’envie n’ait pu être présente sur la 1° moitié de la course.
Ue envie qui sera revenue avec le petit jour…
Ne pas oublier que – souvent – la course commence à Soucieu…
Au final, j’aurai mis le même temps qu’il y a 2 ans (avec un parcours certes plus court), où j’avais été malade à Saint Genoux, cheminé sur le verglas vers Soucieu, et marché à partir de Beaunant.
C’est aussi pour cette raison « digestive » (eau froide) que j’ai très très peu bu.
A ne pas enseigner dans les écoles de trail : je n’ai bu QUE 250 ml sur toute la course, me contentant d’un thé chaud toutes les 2 heures. Pas bieeeeen …….
Mais cette année, le fait d’avoir relancé après la mi-course n’aura pas suffit à combler le retard pris sur les hauteurs des Monts du Lyonnais.
En tout cas, mise à part un genou douloureux suite à une chute (c’est passé quelques jours après), aucune blessure à déplorer, ni de grosse fatigue.
1 semaine après, me voilà prêt à gambader sur les pentes du Mont Thou, pour la course du même nom.
Une (petite ?) coupure sera cependant nécessaire…
Est-ce que je re-signe l’année prochaine ? Comme à chaque fois, probablement pas sur le moment.
Cette SaintéLyon reste toujours aussi exigeante, détestable parfois quand on est « dedans » mais au combien fascinante. Pour ne pas dire… hallucinante…
Je monte plutôt vite en pulse : ici rarement vu un cardio aussi bas, surtout entre Sainte Cath et Saint Genoux.
« 2 de tension »
Tidgi. 🙂