Ca phosphore !

Apercevoir un coureur de la 180 dans le peloton de la SaintéLyon, c’est un peu comme trouver une aiguille dans une botte de foin ou un trèfle à 4 feuilles dans un champ de pissenlit. C’est rare.

Pas étonnant : il n’y a rien qui ressemble plus à un coureur de la 180 qu’un coureur de la SaintéLyon (et vice versa). Bien que le coureur de la 180 soit un peu fou (sinon pourquoi ferait-il le trajet à pied pour se rendre à Saint-Etienne alors que des navettes sont proposées par l’organisation), sa folie est douce et les symptômes de sa maladie sont peu visibles : il n’a pas l’œil torve (juste un peu fatigué), il ne bave pas (éventuellement une petite trace de gel à la commissure des lèvres). Bref, le coureur de la 180 se fond dans son environnement et il faut une bonne part de chance pour le voir évoluer dans son milieu naturel.

Pour vous faciliter la tâche, chaque coureur de la 180 portera un badge phosphorescent au logo de l’épreuve. Voilà qui augmentera fortement vos probabilités d’en repérer un. Si d’anciennes croyances populaires rapportent que c’est une chance, évitez tout de même la petite tape amicale en haut du sac, il n’est pas bossu pour autant et ça finit par faire mal avec un peloton de plusieurs milliers de coureurs ! Ne le nourrissez pas, pensez à sa santé, il fait l’aller retour Lyon-Sainté-Lyon pour garder la ligne. Quelques exceptions sont toutefois tolérées voire même encouragées : charcuterie, tripoux, vin chaud, bière, dragibus, … Maravez-le avec respect. Evitez à tout prix les « coucou mon poulet » déstabilisants qui malmènent son amour propre …

Profitez-en plutôt pour échanger quelques mots avec lui et l’encourager.

Arthur. 🙂
www.arthurbaldur.fr