En préambule de ce récit, je tenais à remercier :

-ma famille : Gaëtan, Martin et Delphine,

-mes compagnons d’aventure, avec qui j’ai eu le plaisir et le bonheur de partager cette 180,

-mes amis du Lyon Ultra Run, et particulièrement Anthony et Olivier pour l’organisation et l’accompagnement lors de cette édition,

-Biscotte, Benoît et la Cuinet family pour leurs coups de main,

-Extrasport et le CT Lyon pour la mise à disposition des infrastructures de la SaintéLyon,

-les partenaires de la 180, plus particulièrement : Terre de Running, Led Lenser, ExtraSports et les Trailers Verbier Saint-Bernard.

Et voilà, c’est reparti pour une 3ème 180 et une 5ème SaintéLyon !

La préparation s’est globalement bien passée, pas de bobo ni de virus pendant l’automne. Il a fallu attendre la dernière semaine pour assombrir la sérénité ambiante avec une gastro pour le petit dernier. Résultat : de petites nuits contraires à l’objectif d’emmagasiner du sommeil et surtout un serrage de fesses de peur d’attraper ce maudit virus le jour J. Mais le samedi, tout va bien. J’ai même réussi à bien dormir pendant cette dernière nuit, et je me réveille à 4h tout frais. L’ami Tidgi passe me prendre devant la maison et nous voilà partis à la Halle TG. En arrivant sur place, c’est déjà bien animé :-D. Saisissante cohabitation entre traileurs en jaune fluo (tee-shirt de la 180), mesdames en camionnettes et clients un peu gênés de ce remue-ménage inhabituel. Taldius, à l’origine du point de ralliement (avec facilités de stationnement pour véhicules de tous gabarits), a gagné quelques années de chambrage au sein du LUR :-D. En arrivant, je tombe sur Ana qui a mal dormi dans son camping-car, on se demande pourquoi !!! Quelques anciens de la 180 qui ne font pas partie de la fête cette année passent nous faire un petit coucou, sans éviter de se faire chambrer (eh, qu’est ce tu fais là au milieu des camionnettes à 6h du mat’???). Quand tout le monde est prêt, on ne traîne pas pour se rendre devant l’entrée principale, histoire d’immortaliser l’instant devant une façade plus présentable 🙂

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la traditionnelle photo du départ

A 6h29, la petite troupe se met en branle (n’y voyez aucune allusion douteuse). Pas de parc Gerland à traverser, c’est bien plus agréable. Notre cortège de suiveurs prend notre pas pour immortaliser les premiers passages sur Sainte-Foy. Nico nous suit avec AC/DC à fond comme à l’habitude et rythme notre avancée jusque Beaunant.

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Heu, non, rien !

L’atmosphère est déjà très douce et la veste tombe dès la première montée. De la grisaille est annoncée pour la journée, mais pour l’instant le ciel est bien étoilé. On chemine donc tranquillement dans des conditions optimales, même si elles sont anormales pour une 180. Le jour se lève lorsque nous arrivons sur les hauteurs du parc du Boulard à Chaponost. Aïe, pas de photo panoramique des Monts du Lyonnais à prendre comme à l’habitude car un épais brouillard les recouvre… On passe le gymnase qui accueillera le dernier ravito avant l’arrivée le lendemain. Damien, qui habite juste à côté de la trace me fait le plaisir de se lever pour venir nous saluer. Il a suivi ma progression avec la balise GPS Captur car je fais partie des coureurs qui testent ce nouveau produit en condition réelle d’ultra. Apparemment ça marche pas mal ! Une petite bise et je repars vite pour rattraper la troupe. Les sensations ne sont pas au top : pas de force dans les jambes pour l’instant. Pas d’inquiétude car cela vient sans doute de la semaine de coupure totale pré-départ. Il faut le temps de remettre en route. Je reste donc plutôt derrière en prenant soin de bien vérifier que personne ne décroche car tout le monde ne connaît pas parfaitement le parcours. On arrive à la petite douceur de dernière minute qui nous a été concoctée par l’orga, à savoir le détour par la passerelle historique du Garon. Le mur de chemin caillouteux à monter demain fera bien mal… C’est pas possible, je dois déjà avoir des hallucinations car à chaque détour de chemin carrossable, Anthony et Olivier surgissent pour nous mitrailler de photos.:-)

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On arrive à Soucieu où le sprint se met en place pour s’octroyer les places préférentielles à la boulangerie mythique de la 180. Un groupe se détache avec Tidgi comme d’hab’, mais loupe le chemin en suivant la trace de la course qui mène vers le ravito. Erreur fatale qui nous permet, à Coco et moi, d’arriver les preum’s en trottinant:-):-)

Huuummmm, la pizza et le flan sont toujours aussi bons… Par contre, le brouillard est tombé pendant la pause et l’ambiance printanière a disparu. On ne traîne donc pas et on repart pour éviter de se refroidir.

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La boulangerie mythique

La montée sur Saint-Genou se fait dans le brouillard. Heureusement le groupe reste assez compact pour ne pas perdre quelques éléments. Bouchat se monte tranquillement, ce qui nous laisse le loisir de s’apercevoir que quelques panneaux indicateurs ont été déplacés et envoient sur un mauvais chemin. Heureusement, des membres de l’orga passeront dans l’après-midi pour remettre tout ça d’équerre. Arrivés à Pinloup, divine surprise ! L’ami Jean-Michel, notre sénateur, a monté un ravito sauvage de premier ordre : bières, whisky, mojitos, tucs, chips, etc… de la balle:-)

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Une petite bière et un coca et c’est reparti ! En plus, nous sommes passés au-dessus du stratus et le soleil rend l’atmosphère printanière. On se croirait plutôt sur l’Ultra des Coursières que sur la 180 ! A Saint-Genou, on tombe sur Benoît venu nous faire un petit coucou avec les enfants:-) Un peu de papotage et on attaque un Bois des Marches que je n’ai jamais vu aussi sec ! Ça monte tranquillou, et à la sortie du bois on voit la caravane de la 180 sur l’esplanade du Signal. On les rejoint pour prendre une petite photo souvenir. Benoît me dit qu’il va venir planter la tante cette nuit au Signal avec le fiston:-)

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On repart ensuite direction Ste-Catherine sur la nouvelle partie roulante, mais très exposée au vent. Les années précédentes, cela n’aurait pas été une partie de plaisir, mais aujourd’hui les conditions sont nickels et le vent de sud n’est même pas froid.

On arrive à Ste-Cathoche à 13h45, pile dans le timing ! Nous sommes accueillis gentiment par les bénévoles qui commencent à installer le ravito du soir. Le ravito dressé par le LUR est comme d’hab’ royal et l’orga aux petits oignons ! On profite pour donner les cadeaux aux participants : la toute nouvelle et magnifique Led Lenser SEO7R (merci à Led Lenser!) et un dossard tiré au sort. Pour bibi, ça sera le Grand trail du St-Jacques ! (merci les potos d’Extra!).

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L’art du ravito selon le LUR

Après une heure de ripaille et beuverie, c’est reparti ! On monte doucement sur les Crêtes de Moreau sous un soleil magnifique. De temps en temps on croise des bestioles bizarres cachées dans les bois avec des appareils photo:-) Sur les hauteurs de Saint-Christo, bim, 2ème ravito sauvage de l’ami Jean-Mimi ! Increvable cet homme là ! Surtout qu’il prendra le départ le soir pour la 72 solo avec le reste de ses mojitos dans les bidons:-)

On arrive à la tente de ravito de St-Chrito… de jour ! Première fois de l’histoire de la 180 (et LyonSaintéLyon) que ça se produit ! Les bénévoles sont même pris de court, mais ils nous montent un petit ravito anticipé avec la grande gentillesse qui les caractérise !

Lorsqu’on repart il fait encore jour (!). Première fois que je vois la Gachet à la lueur du ciel ! La nuit tombe enfin et on chemine sereinement vers Sorbier. Puis vient la descente sur l’arrivée, dans cet environnement toujours si peu agréable. Pour l’oublier, je fais marcher l’iphone, consulte mes mails et différents messages qui se sont accumulés depuis le départ. Le groupe est plus homogène que les années précédentes et le cheminement se fait plus régulièrement. On arrive donc assez facilement vers la ligne d’arrivée-départ. Elle est toujours aussi belle lorsqu’elle est autant déserte… Alex d’Extra prend quelques minutes pour nous accueillir, merci à lui !

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On prend ensuite la direction du Flore, et on arrive parmi les premiers ! Là-aussi l’orga est tip-top, les sacs sont arrivés et les pâtes sont prêtes:-) Un grand merci aux kikous qui se sont occupés de la privatisation du Flore ! On peut donc manger et se changer tranquillement, et se reposer un peu au calme en attendant le départ. A 23h, il faut quand même lever le camp pour aller poser le sac dans la navette. D’habitude, c’est un moment fortement désagréable de quitter la chaleur et le calme du Flore pour affronter le froid et l’animation de dehors. Mais là, même pas un frisson, il fait incroyablement doux.

Un petit tour par le Hall des expos pour voir quelques têtes connues puis direction le sas de départ. On se retrouve avec JB qui malheureusement arrêtera à Ste-Catherine au bout de 100 bornes.

Allez, c’est reparti ! Je reste à l’arrière pour ré-embrayer sereinement. Côté jambes, tout est OK, pas de douleurs, rien. Je suis dans le paquet avec IronDan, JB, Fred, Coco. On se croise au fil de nos arrêts pipi:-) Après la longue montée, on attaque enfin les chemins.

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A la sortie de Sorbier

Je profite de la lueur d’un feu et de la gentillesse de ses spectateurs pour changer les piles de ma frontale, que j’avais pourtant changées au Flore (grr). Ah bah ça va mieux, en voyant le chemin ! Je redouble IronDan pour la dernière fois. Il semble sur une autre planète:-) Mon estomac a profité de l’arrêt changement de piles pour déclencher une grève surprise. Bon, ben on va attendre que ça passe. Décidément il prend de fâcheuses habitudes à cet endroit celui-là !

A St-Christo, RAS, je prends mon thé habituel, je remplis ma flasque du même thé et c’est reparti. Pas grand chose à signaler jusqu’à Ste-Catherine, je chemine tranquillement. Au ravito, changement préventif de piles, une bonne soupe, quelques biscuits salés et sucrés et c’est reparti pour la looooonnnngue montée au signal ! En reco, elle m’avait déjà parue barbante… J’en profite pour regarder le ballet des frontales. Toujours magnifique et émouvante procession… En haut d’Accole, on voit les frontales de ceux qui redescendent du signal. Mais il y a encore du chemin et des tournicotis-tournicotas pour être là-bas. A l’entrée du bois du Signal, je rejoins Gaby qui gère tranquillement. J’arrive au Signal, où la tente est effectivement plantée. Anthony et Benoît sont là, et vu les cadavres de bouteilles sur la table de camping, ils n’ont pas chômé:-) Il ont même une grosse papillotte allongée au bord du feu 🙂 Le type est complètement mort, il attend les secours dans un semi-coma. Et dire qu’il faut qu’il supporte en plus les blagues de mes 2 potes… 🙂

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un qui court

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un qui piccole

On attaque le bois des Marches avec Gaby. L’eau est bien ressortie avec les milliers de coureurs qui sont passés, et comme attendu il a bien changé d’aspect. Moment un peu délicat pour les non-initiés 🙂

Passage à St-Genou où il fait encore nuit. La vue des chips et de la charcutaille appelle mon estomac à reprendre le travail ! Ah ben voilà, c’est quand même mieux quand tout le monde tire dans le même sens !! Le jour se lève dans le bois de la Gorge. Estomac en état de marche + jambes impec’ + soleil qui se lève : le Nico il a une de ces pèche !!:-) Le secteur St-Genou – Soucieu se fait royalement. Je finis d’achever mentalement quelques coureurs en les déposant sur place avec mon badge de la 180 🙂 Arrivé à Haut-Marjon, qui vois-je devant ?? Le père Arthur ! Apparemment le genou tire depuis Bouchat. En tout cas c’est cool, comme pour les autres années, je ne finirai pas seul ! On s’arrête un bon petit moment au ravito de Soucieu. Ouch, les jambes se sont durcies pendant le gros ¼ d’heure d’arrêt. On passe le vallon du Furon, magnifiquement givré, (comme nous), puis on attaque la petite sucrerie surprise pour aller chercher le Garon. Comme Arthur est au téléphone avec la Biscotte qui lui donne des news des autres (y’a eu de la casse à Ste-Cathoche), j’en profite pour lâcher les chevaux dans l’agréable descente du single qui nous amène au Garon. Je ne sais pas ce que j’ai fait, ou ce que la Biscotte lui a dit, mais voilà que l’Arthur me passe comme un boulet ! Quand il déroule ses grandes guiboles, j’ai du mal à suivre avec ma petite foulée ! Il me fait tirer la langue jusqu’au chemin des Lapins. En haut, il fait tellement doux qu’on pose la veste ! On traverse le ravito de Chaponost sans traîner pour ne pas durcir à nouveau les gambettes. Les 10 derniers kms sont une formalité, et on arrive sur les hauteurs de Ste-Foy. On accompagne une demoiselle percluse de douleur, qui se fait encourager par son papa. Elle n’a même pas la force de sourire à nos blagues (sûrement aussi parce qu’elles ne sont pas drôles). Quel courage mademoiselle !! Avant d’attaquer la descente sur Lyon, on se refait une beauté et on passe les tee-shirts de la 180, histoire de se faire remarquer à l’arrivée:-) Faut bien un peu flatter son égo !! Sur le pont Rayond Barre, Anthony est là pour prendre les dernières photos. Vu les applaudissements la 180 commence à être un peu connue:-)

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La petite famille est postée à l’entrée de la Halle. Je prends Gaëtan dans mes bras et Martin court à mes côtés. On passe l’arche tous les 4 avec Arthur.

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Voilà, c’est fini, une de plus. Elle était bien belle. Comme les autres. @ l’année prochaine:-)

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