La 180 une sacrée bougresse
Ce vendredi 2 décembre, nous partons de Châteauroux direction Lyon. Boulot terminé à 12h30 et je fonce direction Issoudun pour prendre Éric avec Ludo. Encore un week-end end speed ou il va pas falloir pater aux roues. On se pose un peu pendant le 3h30 de trajet. L’année fut longue pour ma part mais en décembre, la 180 est devenu une date comme une transhumance. Tel des brebis nous suivront le rituel de St catherine. Le druide de cette édition sera tidgy notre maître du temps. Le roi Arthur ayant déclaré forfait cela sera la 1er sans lui mais il sera avec nous grâce à la technologie du direct facebook.
De l’ombre a la lumière
De la boue, du verglas et du froid. Voici la lyonSaintéLyon appelé la 180. La course se présente en deux phases un off de 72-73 km sur la trace inverse de la saintélyon et un retour dans le sens de la course avec les coureurs de la saintélyon. Nous avons mis pour un temps réel de course de 24h20 pour les premiers à 29h pour les derniers.
Nous sommes une bande de copain se regroupant une fois l’an dans les monts du lyonnais ( 19 partants et 17 arrivants pour l’edition 2016)
On ne présente plus cette course mythique qu’est la SaintéLyon. Qui ne connaît pas encore la doyenne de l’Ultra en France ? Vous ? La SaintéLyon, c’est un raid nocturne mythique entre les villes de Saint-Etienne et de Lyon. Une course atypique, trail et course sur route à la fois (50% de sentiers pour 50% de bitume), la course d’endurance par excellence au parfum d’aventure, la Saintélyon est plus que jamais le rendez-vous culte de fin de saison. Evénement unique en son genre, la légendaire Saintélyon envoûte littéralement tous ceux qui y participent, en solo ou en relais. Courir la nuit, au cœur d’un immense ballet de frontales sur les crêtes des monts du lyonnais, quelles que soient les conditions météo, est toujours un moment de pure magie.
EN MEMOIRE AUX PIONNIERS DE 1952 qui reliaient saint étienne en 2 jours l’hiver en janvier. La 180 a été réalisée pour la première fois en 2003 par quelques membres du forum d’Ultrafondus à l’occasion du cinquantenaire de la doyenne de l’ultra, la 180 consiste tout simplement à faire le trajet Lyon Saint-Etienne en Off pour se rendre sur le lieu de départ de la course avant de prendre part à la course officielle pour le retour, en se joignant aux milliers de coureurs participants. Soit un trajet total Lyon – SaintEtienne – Lyon et un nom la LyonSaintéLyon. Depuis 2013, la LyonSaintéLyon a changé de nom et est devenu la 180. Un sympathique morceau de 150 km, 4000 m de D+ et bien sûr autant de D-. L’occasion rêvée pour éliminer quelques calories avant les traditionnelles fêtes de fin d’année dans la joie et la bonne humeur et perpétuer la tradition des cyclotouriste à l’époque ou courir était interdit.
Je ne résiste pas à la tentation de citer la définition du mot Off
C’est quoi le OFF ?
C’est courir, longtemps, sans contraintes, sans horaires ni points de passage, librement, à l’envie. Le OFF, c’est courir sans dossard, quand on veut, où l’on veut. On a tous rêvé de relier deux villes, de traverser une région, de faire le tour d’une montagne. Le OFF permet tout ça, il permet de faire revivre des épreuves disparues, de créer sa propre épreuve, d’être à la fois le coureur et l’organisateur de sa passion.
Liens du site de la course : //www.la180.com/hall-of-fame/
Une année de rencontre et de reussite
Cette année 2016, j’ai réalisé 4500km dont pas mal de km en ultra comme la transe gaule, l’étoile savoyarde, 24h de Brives, 100 km de Belvès 100 km du trail du st jacques 1700 km environs et 11 marathons. Ce qui me fait quasiment plus de 2100 km de compètes dans les guiboles. Après 2 mois en dilettante j’arrive plutôt frais sans préparation sur cette 180.
Heureux de retrouver les amis à 6h samedi, nous nous retrouvons dans une ambiance détendue près de la hall Garnier avec pour manger le décors 2016 sans Arthur mais avec une blonde brésilienne qui se prénomme Samantha… un coureur déguisé ou un travesti perdu dans Gerland. Plus de mal que de peur c’est un coureur égaré peut être du beaujolais…. Mais non un coureur de la 180 avec qui j’apprendrai à connaître pendant ses 14h d’aller et nous nous retrouverons dans les dernier km de la course près de beaunant.
Voilà les bises fusent, les accolades, les retrouvailles, la 180 c’est ça un bande de potes qui se retrouve pour faire un aller retour et un gros festin à St Catherine.
Nous prenons la photo de famille habituelle sur le perron de Garnier comme depuis 1 an le nouveau lieu de villégiature du retour. Pas mal
LA 180 s’est ça… la lumière.
Lors de ce départ 2016, mes pensées se sont dirigées vers Gilles de qui j’ai reçu un petit message par SMS me souhaite bon courage pour cette 3ème étoiles et du Corse dit Fred ou cette année pas de tripoux partie pour pourrir une cuisine avant une 180.
Le départ est donné à 6h45 et bim ça attaque déjà, juste le temps de passer le passage clouté car après le rythme se calme pour la découverte bucolique pas alcoolique des monts du lyonnais. Il y aura t’il des ravito pirate cette année… des tonneaux caché…. Le LUR à ses secrets ;-).
Je passe mon temps en queue de peloton ou je discute avec les nouveaux de la 180 du lur que je ne connais pas et des coureurs que je connais comme Ana, Bernard,lionel, Gaby, coco…..bref nous sommes 19. L’allure à l’air bonne mais tidgy nous reprend déjà et trêve de bavardage de pipi et pause photo, il impose déjà le tempo.
Nous passons St foy, le parc d’accrobranche et les aqueducs… le soleil ou plutôt le brouillard prend place cette année. Le temps est clément mais un poil humide. Notre balade se continue vers Chaponost son parc et son ravitaillement qui sera le dernier lors du retour et qui fait déjà parler au sein du peloton… les questions qui se pose sur notre état de fraîcheur ici dans 24h pour les meilleurs d’entre nous et un peu plus 26-27 pour les autres. En espérant y être le plus nombreux.
Nous apprendrons que l’ami Jean Michel est parti de Garnier 30’ après nous comme l’huile sur le feu
Ça rigole, ça chantonne, ça klaxonne, ça fanfaronne les esprits sont fin prêt. Direction soucieux, le bouchat et son bois, le mauvais pas…. Nous croisons deux trois chasseurs qui nous conseils de rester sur les chemins. On les rassure que nous ne prendrons pas de risque à faire du hors piste. Le chemin est bien balisé et nous avons un st Bernard de compète. Le but étant d’arriver vivant à saint Étienne.
À soucieux, si tu arrives frais … bien la boulangère te servira comme dab ce qu’il restera et tous les ans elle engueule son mari: je te l’avais dit de me prévenir qui nous faisait une razia sur la boulangerie.
Cette année, la même elle le notera pas et l’an prochain elle redira: va falloir que je le note qu’il passe la veille.
Heureusement le téléthon est en face, nous faisons un petit don et un petit café pour se réchauffer et danceflooré.
30’ de pause et nous repartons vers St André direction St Catherine.
Le paysage se vallonne mais le brouillard ne se lève pas.
Sur le tracé 2016, la nouveauté sera la montée du rampeau 750 180 de d+ un mur que nous allons faire dans le lit de feuille et en descente sur cette aller. Je visualise déjà le bourbier du retour.
Benoit nous attend avec son ravito pirate et oui bidon, oriflamme du Lur, manzana, bière et quelques surprise maison et le sang du Christ heu de d’haene.
Petite pause de 10’ en croyant voir arriver l’ami Jean mi partis 30’ après nous ce matin mais non… pas de Jean mi encore.
Saint Catherine se rapproche et l’appétit ou l’apéro se fait sentir. Les km passe 45 km d’effectuer. Nous allons pouvoir attaquer les ripailles et festivité de la 180. Chacun ayant amené les spécialités local… le festin en devient Gaulois. Puis vient le tirage au sort des dossards et kdo sponsors. Je vais tirer cette année le trail des forts de Besançon. Après 3 tirages consécutifs du trail du st jacques.
St Catherine se termine avec quelques photos la pêche est encore là l’envie aussi. Nous repartons après une pause d’une heure tout rond et toujours pas de Jean mimi touron a l’horizon.
Fin des festivités et nous continuons la route vers St Christo en jarez.
Avant de remonter sur les hauts de moreau nous croiserons d’autres Offeur de Kikourou qui eux aussi font l’AR à leur sauce.
La sur les hauts de Moreau nous sortons enfin du brouillard qui nous a suivis toute la journée pour apercevoir les premier rayons de soleil sur la descente sur St christo.
St christo une ambiance toujours aussi sympa avec les bénévoles qui nous servent quelques pim’s ou quatre quart. Le papa de coco nous sert avec sa maman le café ou thé chaud car la nuit vient de tomber et nous permet un peu de se réchauffer.
Et la à notre surprise, l’amis Jean mimi qui nous fait un sommeil réparateur. 15-20’ et nous repartons vers saint Étienne . Il est 18h30, nous arriverons entre 20h30 et 21h. La nouvelle portions qui mène à sorbiers va certainement bouchonner un peu pour le milieu du peloton mais pour nous ça sera roulane.
St Etienne se profile, le flore nous tend les bras. Nous avons le droit à l’arrivée sous l’Arche avec le speaker faisant les réglage micro. Il nous annonce comme pour la sainte Lyon bref une impro mais digne d’une arrivée d’ultra. La presse est même la pour nous accueillir.
La photo qui sera publié le lundi dans le progrès à côté du vainqueur de l’épreuve. Une belle reconnaissance du off pour le Lur. Nous filons au chaud nous réchauffer et engloutir un bon plat de pâte au flore avec les amis Kikourou.
La aussi l’accueil y est chaleureux. Les applaudissements suivent le silence et le repos car nous avons que 2h30 après on repart dans l’autre sens.
Je n’aurai pas le temps de dormir juste de fermer les yeux allonger la tête sommairement sur la table avant de rejoindre les amis berrichons vers 23h15.
Je croisera au flore les amis CLM theclown, runingdoum… bref pas trop le temps de s’attarder à bavarder juste à se regarder et décrire un peu le parcours de l’aller qui était plutôt sec et parsemé de feuilles mortes.
Je croise aussi morade qui lui vise un top 100… des anciens de la 180 sont la aussi.
Je prend soin de mes pieds et change de fringue et ça repart.
Le retour dans l’ombre du peloton…
23h35 dans le sas de départ non sans mal, je franchirai la ligne à 00h15 dans la dernière vague.
Départ prudent, je laisse partir les compères du berri. Je n’ai pas leur fraîcheur. La premiere partie se fera en présence d’Ana ou nous arriverons à St christo vers 2h30 du mat. Je suis bien les jambes et la tête sont plutôt en adéquations. Je commence à remonter du monde après le ravito. La température est un peu fraîche sur moreau et ça déroule jusqu’à St Catherine ou juste avant je rattrape Nico qui lui n’est pas bien et qui me redoublera plus tard et je ne le reverai plus . Pour l’instant le corp suit la tête aussi. Il est 4h45 et les bus sont plein je double et redouble. Je croise une coureuse qui m’interpelle et se souvient de moi à St genoux l’an dernier dans un état lamentable ou je dormais debout en marchant. Nous discutons et prenons des nouvelles de l’un et de l’autre et l’on se raconte notre année en courant. Puis nous nous perdons. Après avoir croisé Anthony dans la montée du rampeau, je fais une halte avec une bonne bière avec benoit . Anthony reste et attend coco. Je repars car la haut il fait pas chaud. J’attaque la descente sur St André direction St genoux. La je n’y reste pas longtemps car cette année il n’y a que du liquide. Il est 6h45 du mat, le soleil se suggère et le brouillard se lève. Nous vous le droit à un paysage magnifique avec en fond le mont blanc du côté de rontalon.
Je sens le sommeil me gagner et j’entends une voix connu. je vois débouler Joëlle et dominique qui me double comme des flèches.
Je croise un groupe qui reste avec moi et essaie de me sortir de ma léthargie… me parlant de la 180 et on vu l’article dans le progrès et me dise leur admiration pour ce que l’on fait pour rien… pour le plaisir. bref l’échange est très émouvant et me laisse sans voix car à ce moment de la course les émotions prennent le pas et ne pas se laisser submerger pour garder prise. je les remer ie de leur gratitudes et repart. Puis revient sur moi mélodie, nous discutons 1h et ça redonne du rythme et je me sens bien, nous finirons la course quasiment côte a côte 5-6’ nous séparons et je la remercierai à l’arrivée pour l’an dernier et cette année.
La course ultra est parfois faite de rencontre improbable et surréaliste. Celle ci en fait partie… comme celle de croiser Cottereau sur le bord d’un 100km te dis :”c’est bien gamin… tu en as 3 devant et tu es dans le top 20..” lors du dernier ravitaillement des 100km de Belvès. Tu te demandes si tu n’as pas une hallucination du à la fatigue et l’euphorie d’en finir car ça fait quelques heures que tu galopes.
J’arrive à soucieux frais mais un peu fatigué vers 9h15 et 8h58 de course. Ici c’est un peu la chambre de la mort, je remonte plus de 300 personnes dans cette portion. Je double et redouble. La forme est revenu et le sommeil m’a quitté. Je file vers Chaponost ou la je m’y arrêterai 5-6’ pour déguster un bon café, fromage saucisson vers 10h50. Dernière ligne droite . Je retrouve le moral, le jambes plus que 11 km et je retrouve dominique au aqueducs qui lui a laissé filer Joëlle qui vole vers la victoire chez les féminine. Les bord de Rhône et de la Saône se profile Lyon et ses lumières. Nous elle se sont éteinte mais les étoiles brillent dans nos yeux et dans les miens encore plus. Je termine ma 5 eme saintéLyon en 6 participations depuis 2011 et ma 3 eme 180 sur 4 participations. Je retrouve des coureurs qui m’ont doublé aux heures difficiles et qui m’applaudissent me félicite du périple. Cela me donne des ailes et je ferais même les marches du quartiers de la Mulatière en courant sans courbatures apparentent.
Je franchis la ligne avec mon petit pas de chat habituel en 12h16’
Une histoire sans faim on y vient et on y revient…
Voilà encore une 180 de folie ou j’ai pu encore prendre mon pied et apprécier encore une fois. Je tiens à remercier le Lyon ultra run, Arthur, le bénévoles du lur présent sur le parcours, coco pour les douches mixtes;-) , les parents de coco pour leur gentillesse et disponibilité pour résultats perché et je dis cha 😂😂.
Suite en 2017 en espérant être des votre pour une 4ème étoile
trés beau récit
Je t’admire ainsi que tous tes Zamis
Un jour peut-être, je me sentirai capable de tenter l’aventure
Un grand bravo !!!